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Lumières d’Uluru, au coeur du Centre Rouge

Avant il n’y avait rien sur Terre, un monde sans relief. Puis les esprits ancestraux émergèrent et de leur pérégrination apparurent rochers, grottes,arbres. Tous les éléments du paysage auxquels sont reliés spirituellement, socialement et historiquement les Anangu, propriétaires traditionnels des lieux. Ces lieux que l’on nomme de bien des manières : Uluru ou Ayers Rock, Kata Tjuta ou Monts Olga voire Olgas mais qui sont aujourd’hui rassemblés dans le Parc national d’Uluru-Kata Tjuta. C’est ce parc que nous décidons de découvrir. Le Centre Rouge Nous sommes en avril, notre séjour en Australie touche à sa fin, nous atterrissons à Ayers Rock et nous en remettons à Emu Run Tours, sur les conseils d’un couple suisse bien avisé. Vu du ciel, le tableau qu’offre le Centre Rouge est déjà saisissant mais au sol, le sable rouge omniprésent et les arbres et buissons secs qui s’étendent à perte de vue plantent le décor et nous submergent. Nous entrons très vite dans le vif du sujet avec la découverte d’Uluru, ce monolithe gigantesque, image indissociable de la « Destination …

Aux armes etc… aux confins de la Mornington Peninsula

Que de retard accumulé! Après deux semaines en Tasmanie, une dizaine de jours à Pékin, mais aussi un passage à Sydney et dans le Centre rouge, me revoici dans mon salon parisien. Mais chaque chose en son temps. Je tente de retrouver le fil de mon voyage et de me remémorer un week-end particulier, qui a eu lieu il y a trois mois. Celui où enhardies par nos précédents périples nous louons enfin une voiture! Le programme : une après-midi à la pointe Nepean, au bout de la Mornington Peninsula et deux jours sur la Great Ocean Road. A la toute fin de la Mornington Peninsula, mélange « du meilleur des côtes européennes et du charme traditionnel australien » ai-je vu quelque part, se trouve la pointe de Nepean. Les lieux abritaient un centre de quarantaine et une base militaire dont les vestiges sont toujours présents et savamment mis en scène. En arrivant sur la pointe, on ne peut rester indifférent au paysage qui s’offre à nous : la rencontre de la baie de Port Phillip, sereine, …

Pingouins & Co – Petit tour à Phillip Island

Il y a tant de choses à faire à Melbourne. Mais sans voiture, difficile de visiter tous ces magnifiques endroits. Il faut donc faire des choix. Pour notre part ce sera Phillip Island, Mornington Peninsula et bien sûr la Great Ocean Road. Phillip Island est célèbre pour sa parade des pingouins (manchots pygmées), mais accueille entre autres une colonie d’otaries sur Seal Rocks, des koalas et des wallabies. Pour être sûres de ne rien manquer – pingouins pour Jacinte, otaries pour moi – nous prenons un tour organisé avec Newbies International. Mauvaise idée. Cette «agence» a pour but principal la rencontre entre nouveaux venus à Melbourne, et cela prime sur la découverte en soi du site. Une ambiance jeune et festive donc, pas désagréable, mais une organisation appauvrie. La journée se concentre sur la visite du Moonlit Sanctuary, version minimale du Lone Pine de Brisbane où il est possible de nourrir des wallabies et se faire photographier avec des koalas (mais pas question ici de les porter ou de les toucher). Après le déjeuner, l’arrêt …

Poser ses valises à Melbourne

C’est à Melbourne qu’après 4 mois, 2 semaines et 1 jour de voyage, 1 couchsurfing et 4 HelpX expérimentés, nous posons nos valises pour réapprovisionner nos porte-monnaie et faire le point sur la suite des événements. Nous pensions y rester 3 mois mais 5 mois plus tard nous y sommes toujours et avons encore énormément de choses à découvrir. A Melbourne tout s’est enchaîné assez vite : * Semaine 1 :Une mauvaise expérience HelpX à retaper un « éco-lodge » à comprendre une auberge de jeunesse miteuse avec comme patronne une allumée incompétente (mais avec des gens biens, de plusieurs coins du monde – durée 1 semaine) * Semaine 2 : Une colocation avec sept personnes supers mais une seule salle de bain et une colonie d’araignées noires (durée : 1 mois) * Semaine 3-4 : Des jobs stables et à plein-temps (durée 5 mois) * Mois 2 : Un mignon studio pour deux, à 5 minutes de nos jobs respectifs avec une vue parfois extraordinaire, parfois flippante… (durée 4 mois) Et des gens qui …

Brisbane, un long fleuve tranquille

Quatre heures de car, une heure d’attente à l’arrêt de bus et quelques minutes de marche plus tard, nous arrivons avec tout notre paquetage (de plus en plus lourd) chez notre second HelpX, une dame un peu artiste, qui a besoin d’aide pour entretenir sa maison ou développer son site internet et entretien une passion pour tout ce qui est français. Avant de nous présenter nous prenons le temps de regarder les lieux, une maison rose devancée d’un petit jardinet bien entretenu dans un quartier aux allures très bourgeoises. Nous nous lestons de nos affaires et sonnons à la porte, rien. Pas un bruit. Nous patientons puis sonnons encore. Cette fois un chien semble nous répondre au loin mais toujours personne pour nous ouvrir. Il fait lourd et nous sommes fatiguées, nous décidons de nous asseoir sur les marches de la petite cour, en plein soleil. Après une bonne demi-heure nous tentons d’appeler la dame dont le téléphone portable semble éteint puis patientons de nouveau. Une autre demi-heure plus tard, lasses, nous abandonnons nos affaires …

Somewhere over the Rainbow

Des portes claquent, des éclats de voix fusent, des bouteilles volent, une famille éclate. Tout avait pourtant si bien commencé… Nous sommes le 18 juillet, il est sept heures du matin. Le soleil est au rendez-vous et le car nous dépose dans une petite ville au nom bien sympathique : Rainbow Beach. Aujourd’hui et pour les trois semaines suivantes nous logeons chez les M., une famille australienne originaire de Melbourne. Nous expérimentons cette fois le HelpX. Contre quelques heures de travaux domestiques, nous partageons la vie des M. Et c’est véritablement en tant que membres de la famille que nous sommes reçues. Le premier contact est chaleureux et malgré un accent australien très prononcé et difficile à comprendre on se sent tout de suite bien et à sa place. Une fois à la maison, nous faisons connaissance du fils de douze ans et des divers animaux : 3 chiens, 2 chats, 3 oiseaux et des poissons dont un Oscar assez agressif. Le programme est simple : la mère devant partir à Melbourne pour trois semaines, …

De car en car, de port en port – De Yogyakarta au Mont Bromo

Episode 1 Alors que le paysage défile rapidement devant moi, mon regard s’égare et mes pensées vagabondent. Je repense alors à la vie que j’ai laissé derrière moi, les études accomplies, les rêves d’avenir, les leçons d’équitation mises de côté, les exercices de piano arrêtés, la recherche d’emploi avortée… Et toujours cette lancinante question : que-vais-je bien pouvoir faire de ma vie ? Les pensées fusent et le paysage défile toujours. Partie à 7h30 ce matin d’Airlie Beach, entre Cairns et Brisbane, je me dirige vers un autre inconnu. Un inconnu tant de fois découvert par d’autres mais que j’appréhende tout de même. Couchsurfing, HelpX, ce vocabulaire qu’il a fallu apprendre et qu’il va maintenant falloir expérimenter. Ce qui est bien quand on est d’un naturel anxieux, c’est que tout est une aventure, la moindre chose anodine, inhabituelle, devient une étape à passer, une expérience à surmonter, la vie n’en est que plus palpitante. Cela fait maintenant presque deux mois que je suis partie, un temps si proche et en même temps si loin. Je repense aux quelques …

Prambanan, ou le regret d’une visite un peu trop passive

De Prambanan, je ne savais rien. Il a fallu attendre la rédaction de cet article, un mois plus tard, pour que je m’y intéresse. De sa visite, je n’ai retenu que l’inconfort ressenti à cause de la chaleur mais aussi et surtout à cause du trop grand nombre de visiteurs. Je suis donc complètement passée à côté de ce monument pourtant fort instructif. Ce qu’on appelle Prambanan est en réalité un site archéologique constitué de 508 temples tantôt préservés dans leur intégralité, tantôt conservés en ruines. Quatre ensembles se détachent du site : le Candi Prambanan nommé par les javanais Loro Jonggrang, le Candi Sewu, Bubrah et Lumbung. Le site a subi de nombreux tremblements de terre, celui de 2006 ayant été redoutable ; les séquelles sont encore visibles. Pour ces raisons et d’autres, plusieurs temples sont en cours de restauration et ne sont pas ouverts au public, comme ce fut le cas de Bubrah et Lumbung. Je n’évoquerais donc ici que Prambanan et Sewu. Mais avant d’évoquer leur histoire et leurs caractéristiques, parlons d’abord de …

Regards sur le passé : Borobudur

Ne nous mentons pas. En me levant en plein milieu de la nuit pour admirer le lever de soleil sur Borobudur, voila ce que j’avais en tête : être seule (ou presque) au milieu du site, avec une lumière magnifique, le soleil se levant doucement et éclairant progressivement les 504 statues de Bouddhas et les 72 stupas de Borobudur. Un peu comme ça en fait : Ha ha, quelle naïveté… Levée à quatre heure du matin, au sommet d’une colline (l’endroit où être selon tous les guides et agences), à attendre que le soleil se lève sur Borobudur, je fixais l’horizon non sans impatience. La brume épaisse qui enveloppait la forêt alentour et cachait les montagnes teintait le site d’un certain mystère, que les gens de plus en plus nombreux autour de moi n’altéraient pas. Mes pensées étaient tournées sur ce que j’avais lu la veille sur le site ; plus grand et ancien temple bouddhique du monde construit entre le VIIIème et le IXème siècle de notre ère. Je repensais à sa construction, sa symbolique, …

Java ou la prédominance de l’Islam – un possible modèle musulman?

De Java, île la plus peuplée d’Indonésie, nous n’avons vu que quelques bribes ; nous rendant de Yogyakarta (à prononcer Djojiakarta) à Ketapang en passant pas les sites culturels Borobudur et Prambanan, et les volcans Bromo et Ijen. Mais aussi brève que fut cette escapade, ce fut une expérience formidable. Avant de parler des différentes excursions que nous avons réalisé, j’aimerais ici évoquer l’importance de l’Islam à Java. Car ce qui frappe aux premiers abords à Yogyakarta et surement dans les autres villes de l’île, c’est le nombre exponentiel de mosquées. La vie là-bas est rythmée par les appels à la prière des muezzins. Réveillé aux aurores par les chants des différentes mosquées alentours s’entrelaçant, on se croirait propulsé au milieu du Moyen-Orient. Les femmes dans les rues sont d’ailleurs pour la plupart voilées, nous incitant à laisser nos shorts et débardeurs trop découverts dans la valise et à opter pour une tenue plus appropriée, malgré une chaleur bien présente. Si à Java Jakarta est le centre économique et politique, Yogyakarta est le centre culturel …