Lieu d’occupation depuis le paléolithique, Budapest est impressionnante de par son éclectisme architectural. Elle conserve les vestiges de monuments qui illustrent les périodes brillantes de l’histoire tumultueuse et difficile du pays. Rassemblement de Buda, Pest et Obuda, la capitale a su conserver les caractéristiques distinctes des anciennes villes.
De Pest à Buda, le contraste est frappant
Il fait nuit quand nous mettons les pieds pour la première fois à Budapest. Une pluie fine et continue nous accueille. Laissées à la station Nepliget devant le stade Florian Albert, nous prenons le métro direction Kálvin Tér, où nous découvrons notre Airbnb idéalement situé (à côté du Musée national hongrois). Nous faisons le tour du pâté de maison, faisons quelques courses nous familiarisant avec les florins. Réveillées aux aurores le lendemain, le soleil pointe timidement le bout de son nez, alors sans tarder nous partons explorer la ville.

Logées à Pest, notre première sortie nous mène du centre animé de la rive gauche du Danube jusqu’à la colline du château de Buda sur les hauteurs de la rive droite, en empruntant le beau Pont des Chaînes. Tout du long, on se laisse facilement détourner par l’étonnante diversité architecturale des différents bâtiments et statues commémoratives qui ornent les rues. Le lendemain, la pluie incessante du matin laisse place à un vent glacial et violent, donnant à la ville une atmosphère complètement différente.

Pest
La basilique Saint-Étienne
Depuis la place de Vorosmarty, cœur de Pest, on flâne dans les rues piétonnes et visite la basilique Saint-Étienne. Il paraît que la vue sur la ville depuis la terrasse du dôme vaut le détour mais la pluie incessante nous empêche de le vérifier, en revanche la coupole aux mosaïques dorées fabriquées à Venise égaie les lieux (et la journée pluvieuse).


Le parlement
Édifice le plus grand de Hongrie, le Parlement fait face au Palais Royal de l’autre côté du Danube et en impose, de jour comme de nuit, avec ses nombreuses flèches et tourelles néo-gothiques.

Buda
La colline du château de Buda
Construit au XIIIème siècle en suivant les dispositions naturelles de la colline, le site est fortement développé durant le XVème siècle sous le règne du roi Sigismon puis du roi Mathias. Mais à la mort de ce dernier, son dynamisme s’effrite et le site est détruit après l’occupation turque qui dura 150 ans. Reconstruit au cours du XVIII-XIXème siècle, le site est à nouveau détruit pendant la seconde guerre mondiale. Le siège de Budapest est un des plus meurtriers. Après une restauration longue il demeure aujourd’hui le seul quartier médiéval de la capitale. Le quartier avec ses maisons colorées vaut à lui seul le détour.


Le bastion des Pêcheurs
Nous continuons vers le Bastion des Pêcheurs appelé ainsi en hommage à la guilde des pêcheurs qui au Moyen Age défendait le château à cet endroit. Construit au début du XIXème siècle, le bastion offre une des plus belles vues sur la ville.

L’église Mathias
L’église Mathias fut restaurée au XIXème siècle selon les principes de Viollet-le-Duc pour qui « restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné » . L’église n’a donc plus grand chose à voir avec son état initial même si certaines parties, comme les sculptures surmontant le portail sud, remontent à plus de cinq siècles.

Bien que je ne sois pas fervente de ce procédé je dois avouer que l’intérieur de l’église, intégralement recouvert de fresques, et ses vitraux, offrent un effet saisissant. C’est dans cette église que François-Joseph et Sissi l’impératrice furent couronnées souverains de Hongrie en 1867.

Andrassy et le bois de ville
C’est une toute autre architecture que nous découvrons en remontant l’avenue Andrassy, cernée de bâtiments anciens et imposants, jusqu’à la fameuse Place des Héros dont le monument central commémore les tribus magyars (hongroises) ayant conquis le pays.

Nous poussons jusqu’au Bois-de-Ville, qui sous ce ciel plombant prend des allures de lieu hanté, et allons jeter un œil au plus grand complexe thermal d’Europe, les bains Széchenyi à la décoration surprenante.
Ainsi s’achève notre séjour à Vienne et Budapest. Il est temps pour moi de revenir à mes moutons, le récit de mon voyage en Tasmanie. A bientôt donc…










Ça a l’air splendide!
Belle découverte, ça semble très joli